Chaque début d’année, sur Instagram, le #geneve se voit accoler une série de photos bien particulière: les G’nevois redécouvrent la beauté de leur ville à la lueur d’installations artistiques et se sentent gonfler une âme de photographe. Je ne fais pas exception.

Chaque année, entre janvier et février, Genève s’habille de lumière.  Pour cette 8e édition du Geneva Lux Festival, une vingtaine d’oeuvres insuffle poésie, fantaisie et mystère aux rues de la Calviniste. Il n’en faut pas plus pour me motiver à aller taquiner le froid de la nuit, équipée d’une Laetitia et de mon fidèle smartphone pour tenter de saisir une part de cette magie.

Ha et puis comme mon natel n’a pas rendu des photos top (#mauvaisefoi), j’ai ajouté des petits textes. Tu suis le guide ?

Emergence,
Odonata

Parce qu’à l’heure où la nuit s’enfonce dans la rade, on voudrait nous faire croire que le Léman dort. Et pourtant il se trémousse, il rappelle la lumière et se joue sa propre séance de cinéma à fleur de flots.

Le spectacle est hypnotique. Sphères, spirales, silhouettes féminines et dansantes qui ne naissent que pour mieux sombrer.

5e saison, Folnui

Sous le passage de la lumière bleue, Acis, Poséidon/Neptune, Amphitrite et Galathée dansent et se redécouvrent au contact des ondes de pixels. Effet jeu vidéo rétro garanti ! 

Lotus, Collectif SPOT

À quelques pas de là, un lotus se cherche dans les miroirs de ses feuilles. 

 

Les Colosses, Louxor spectacle

Colosses ? Marionnettes ? Pantins de bois ? Ballerines ?

Sans regard ni sourire, ces carcasses désarticulées portent pourtant en eux toute la tendresse du monde pour la belle Genève. Gardiens imperturbables, ils font remparts contre la puissance des eux et salue de leur mains sans doigts les nouveaux visiteurs.

Est-ce, par grand vent, ils arrivent à se partager des secrets, d’un bout à l’autre du pont ?

Abyss,

Thomas Perrodin, Thomas Köppel

Comme un long souffle psychédélique au fond de l’océon.