Les Crevettes, j’ai voulu le voir dès sa bande-annonce. J’aimais la joie qui s’en dégageait. Et cela a été sans surprise un des mes coups de coeur de l’année 2019.

Plus que l’intrigue (un nageur vice-champion du monde dérape face à la caméra avec des propos homophobes et doit entraîner une équipe de water-polo gay pour se racheter), c’est l’équipe qui m’a séduite. J’ai aimé d’amour chacun de ses joueurs embarqués sur les routes d’Europe avec un entraîneur «pas vraiment homophobe mais juste un peu con». J’ai aimé leur humour, leurs coups de gueule et leur tendresse. Comme le montre une sublime scène dans un bar où Matthias (l’entraîneur, joué par Nicolas Gob) discute avec le chef d’équipe Jean (Alban Lenoir), tous ont leurs blessures et tentent de se faire une place dans la société, chacun à sa manière. Une belle leçon de tolérance et de bienveillance.

Certes, le film n’est pas parfait et certains gags ne volent pas bien haut au-dessus de la ceinture, mais j’ai aimé chaque seconde de cette comédie dramatique aussi drôle que profonde, aux dialogues bien ficelés et aux vannes bien senties. A voir sans hésitation, ne serait-ce que pour la magnifique scène de fin. Et comble de bonheur, il semblerait qu’une suite ne soit pas exclue…