Il y une année et demi, j’ai commencé à suivre régulièrement un atelier d’écriture. Et ça a changé ma vie. Pas toute ma vie, hein, mais disons que ça a changé mon rapport à l’écriture, qui est pour moi à la fois une passion et… mon métier.

Et j’avoue, la tension entre les deux me rend un peu schizophrène.

Je ne suis pas une experte en matière d’ateliers d’écriture, n’en ayant suivi que deux, dont un de manière mensuelle depuis plus d’un an. Je suppose qu’il y a donc plusieurs niveaux d’exigences et d’objectifs dans ces différents ateliers. Les cercles que j’ai eu la chance de côtoyer ont toujours été ultra bienveillants, soucieux de pointer les points positifs pour nous motiver à écrire. Et pour l’instant, les ateliers d’écriture ont cette fonction: un point de départ pour écrire, quoi qu’il arrive.

Si tu as déjà eu envie de t’inscrire à un atelier d’écriture mais que tu n’as pas osé, ou si tu ne sais pas ce qu’un tel cours pourrait t’apporter, je te partage ici mon expérience en 5 points qui font que la pratique régulière d’un atelier d’écriture a changé ma vie.

  1. J’ai retrouvé le plaisir d’écrire.
    Comme je l’ai écrit plus haut, écrire c’est aujourd’hui mon boulot. Un rêve de gosse qui s’est certes réalisé mais qui a parfois des côtés bien mécaniques. Écrire sur de nouvelles thématiques m’a permis de retrouver le plaisir de chercher mes mots, de les assembler et de me laisser surprendre par la phrase.
  2. Je suis sortie de ma zone de confort.
    Plutôt lectrice de romans réalistes et fervente pratiquante du journal intime (ou journaling pour être plus actuelle), me voilà embarquée dans un atelier d’écriture spécialisé dans les textes de l’imaginaires, soit surtout du fantastique et de la science-fiction. Et bien, c’est génial d’aller se frotter à un genre que l’on maîtrise peu, ça permet de sortir de ses marottes et d’aller chercher ailleurs l’inspiration.
  3. J’ai adoré échanger avec les participants.
    Jusqu’alors, ma pratique était plutôt solitaire, et mes textes étaient souvent cachés au fond de tiroirs obscurs. Or, dans les ateliers d’écriture, on lit nos textes et on écoute ceux des autres, et on échange sur ces textes. Ces discussions sont toujours super motivantes (après j’ai la chance d’avoir des super collègues d’ateliers!) et stimulantes. J’aime beaucoup cette dynamique de groupe.
  4. J’ai appris des choses.
    Outre l’apport théorique ou pratique qu’offre le cadre d’un atelier d’écriture, on découvre de nouveaux textes, des références, des envies de lecture. Avec les textes des autres, on enrichit son vocabulaire et on glane ici et là des choses que l’on ne savait pas. Et c’est plutôt sympa de se coucher moins bête que le matin.
  5. J’ai dédramatisé mon rapport à l’écriture.
    Le fait de devoir rendre un texte dans le temps imparti de l’atelier permet de prendre plus facilement de distance avec son texte. Jusqu’à présent, j’avais un peu la peur de la page blanche, dès que je me lançais dans un texte fictionnel j’avais envie que ce soit parfait, mais j’avais l’impression de ne rien n’avoir à dire. Or, l’écriture, comme tout, ce n’est pas inné, ça se pratique, et ça s’améliore en écrivant. Aujourd’hui, je vois plus l’écriture comme un travail d’artisan, qui remet chaque jour l’ouvrage sur le métier, que comme un idéal à atteindre.

Et depuis ma schizophrénie littéraire va beaucoup mieux, merci.

    Envie de te lancer ou de renouer avec le plaisir d’écrire ? Voici quelques endroits où tu peux titiller la plume (en Suisse romande):

    • Rraté !: Le site du Réseau romand d’ateliers d’écriture suit l’actualité d’ateliers d’écriture prodigués par une quinzaine d’auteurs de la région.
    • Mondes Imaginaires: l’atelier qui a changé ma vie ! Tous les mois, trois ex-lettreuses (mais ne reste-t-on pas lettreuse toute sa vie) propose une thématique à traiter, avec consignes à la clé !
    • La Pépinière: Tous les mois, le média culturel genevois organise des défis littéraires « L’écriture qui pousse » pour s’amuser avec les mots.