Je ne sais pas si ça vous fait ça parfois. Pendant des mois, vous portez une série aux nues, vous n’arrivez plus à dormir, manger, vous laver avant d’avoir fini encore-un-épisode-un-dernier-encore-un, vous en parlez à TOUS vos amis, à TOUTES les personnes qui ont le bonheur/malheur de croiser votre route, vous aimeriez vivre dans ce monde alternatif, rencontrer les personnages, évoluer à leurs côtés… et puis, d’un coup, la douche froide: cette série si chérie sort de votre vie et si, hier encore, vous auriez vendu père et mère pour savoir ce qu’il y a sous cette fichue trappe ou qui allait épouser qui, aujourd’hui cela vous fait le même effet que la perspective de remplir votre feuille d’impôts. Parce que ma phrase précédente est aussi longue que « Les feux de l’amour » et parce que cela m’amuse, j’ai décidé de revenir sur ces quelques anomalies de mon CV de sérivore compulsive.

1. Lost: Les Disparus

Mon souvenir de cette série est assez flou mais je sais que j’avais eu le cerveau complètement retourné par la narration terriblement efficace en flash-back, et que je crevais d’envie de savoir et de qui Evangeline Lilly allait tomber sous le charme entre Matthew Fox et Josh Holloway, et qu’est-ce qui se cache sous cette foutue trappe ? Alors, si toutes ces questions existentielles me brûlaient, pourquoi ne suis-je jamais allée plus loin que la saison 1 ? Tout simplement parce que je regardais la série avec mon frère et ma mère, qu’un jour j’ai repris les cours, qu’ils ont continué de regarder sans moi et qu’après j’avais trop de retard. Et ensuite on m’a raconté la fin alors comment vous dire que je n’avais pas envie de me taper les 6 saisons.

2. Gossip Girl

J’ai tellement usé mes yeux sur cette série que j’ai fini par rêver que je vivais quelque part dans l’Upper East Side et que ma vie se résumait à porter des fringues de dingues, boire du champagne et avoir une vie beaucoup trop compliquée pour des ados de… 17 ans ? Bref, j’étais folle des aventures de Serena, Dan et compagnie, j’étais bien sûr fan du couple Chuck/Blair et j’attendais chaque rebondissement avec une excitation folle. J’enquillais tellement les épisodes que je n’en dormais plus, tellement je voulais savoir qui se cachait derrière ces XOXO… Et puis, à un moment, Dan et Blair se sont mis ensemble et c’est là que j’ai compris que cette série était un sacré bordel à l’air libre, alors j’ai arrêté net. J’ai quand même regardé le dernier épisode pour savoir qui était la fameuse Gossip Girl. Et voilà, je sais. Je ne dors pas mieux depuis mais je sais.

3.Vikings

Alors sur le papier, je ne suis pas vraiment la cible de ce genre de série historique pleine de testostérone et de violence. Mais je venais de tomber raide dingue amoureuse de George Blagden, le Grantaire du film Les Misérables (2012) et je l’aurais suivi au bout du monde, même si cela impliquait de rejoindre les terres glacées de Scandinavie au 8e siècle. Rapidement je me suis entichée de tous les autres personnages, charismatiques en diable (Lagertha!) et me suis passionnée pour les aventures de nos héros, Ragnar, Rollo, Floki et Athelstan, bien sûr. J’ai tourné de l’oeil devant l’aigle de sang et me suis amusée des déconvenues de Rollo avec sa française d’épouse. J’avais même mis le poster de la série en bannière Facebook, c’est dire. Et puis, un jour, sans que je sache pourquoi, la magie n’a plus opéré. Je me suis totalement détournée de cette histoire, sans regarder en arrière, quelque part au milieu de la saison 5. Mais il n’est pas exclu que j’y revienne un jour…

4. Friends

© NBC Television

La 17e fois que j’ai revu cette série, je me suis arrêtée à la fin de l’épisode 14 de la saison 3. Comme ça, Rachel et Ross ne se séparent jamais… Fleur bleue, moi ? Bah !